À l’instar du paysage économique mondial, l’économie canadienne est en constante évolution. Le produit intérieur brut (PIB) est un indicateur fiable qui fournit des informations et des données sur la santé économique et les perspectives économiques du Canada. 

Les dernières données révèlent que le PIB a augmenté de 0,4 % en janvier, après une hausse révisée de 0,3 % en décembre 2024. Le rapport trimestriel publié le 28 février révèle que le PIB a augmenté de 0,6 % au quatrième trimestre 2024. Dans cet article, nous vous aidons à mieux comprendre les derniers chiffres publiés par Statistique Canada et leurs implications pour les emprunteurs sur le marché canadien.

---

Les grandes lignes

• Les derniers chiffres du PIB montrent que l’économie canadienne a progressé de 0,4 % en janvier.
• En 2024, le PIB a augmenté de 1,5 %.
• Selon les premières estimations, l’économie restera inchangée en février.

---

Les derniers chiffres du PIB au Canada

Le produit intérieur brut (PIB) est la mesure de l’activité économique du Canada basée sur la valeur totale de tous les biens et services produits dans le pays au cours d’une période donnée. En divisant le PIB total par la population, on obtient la contribution moyenne de chaque citoyen à l’activité économique, ce que l’on appelle le PIB par habitant. 

Lorsqu’il est suivi sur plusieurs années, le PIB peut indiquer si l’économie du Canada est en croissance ou en décroissance. Un PIB en hausse est un signe de bonne santé économique, tandis qu’un PIB en baisse est un signe que le Canada ne fonctionne pas à pleine capacité ou qu’il se dirige vers une récession économique ou qu’il y est déjà.

Selon le rapport de Statistique Canada, l’économie canadienne a progressé de 0,4 % en janvier, après une hausse révisée de 0,3 % en décembre 2024.

Les secteurs qui ont connu une contraction sont les suivants :

• Le secteur du commerce de détail, en baisse de 0,9 %, a été le plus grand frein à la croissance ce mois-ci, après avoir été le plus grand contributeur à la croissance en décembre.

Les secteurs qui ont enregistré des gains sont les suivants :

• Le secteur minier, des carrières et de l’extraction de pétrole et de gaz a progressé de 1,8% en janvier, le sous-secteur de l’extraction de pétrole et de gaz contribuant le plus à la croissance (+2,6%).
• Le secteur manufacturier a augmenté de 0,8 % après deux baisses mensuelles consécutives. 
• Le secteur des services publics, en hausse de 2,7 %, a été l’un des principaux contributeurs à la croissance pour le deuxième mois consécutif. 
• Le secteur de la construction a augmenté de 0,7 %, la construction de bâtiments résidentiels (+1,4 %) étant le plus grand contributeur à la croissance et affichant son niveau d’activité le plus élevé depuis novembre 2023.

Les données du PIB de Statistique Canada pour le quatrième trimestre montrent une augmentation de 0,6 % par rapport au quatrième trimestre. Cela indique que le Canada ne répond toujours pas aux critères techniques de la récession, puisqu’il faudrait deux trimestres consécutifs de baisse de la croissance pour répondre à cette définition. 

L’augmentation des dépenses de consommation finale des ménages, des exportations et des investissements des entreprises a stimulé la croissance au quatrième trimestre. Les stocks des entreprises et l’augmentation des importations ont modéré la croissance globale du trimestre. 

L’économie canadienne a augmenté de 0,4 % en janvier, et la croissance devrait rester inchangée en février

Le PIB a augmenté de 0,4 % en janvier, 13 des 20 secteurs ayant progressé ce mois-ci. Selon l’estimation préliminaire de Statistique Canada pour février, la croissance du PIB devrait rester relativement inchangée. Cette estimation préliminaire est attribuable aux augmentations dans les secteurs de la fabrication, de la finance et de l’assurance, qui sont contrebalancées par les diminutions dans les secteurs de l’immobilier et de la location et du crédit-bail, dans le sous-secteur de l’extraction de pétrole et de gaz et dans le secteur du commerce de détail.

Augmentation de l’investissement dans le logement 

L’investissement dans le logement, un moteur clé de l’économie canadienne, a augmenté de 3,9 % au quatrième trimestre, soit la plus forte hausse trimestrielle depuis le premier trimestre de 2021. L’augmentation des coûts de transfert de propriété (+12,5 %), qui représente l’activité de revente, a entraîné une hausse au cours de ce trimestre. Les dépenses de rénovation (+1,5 %) et de construction neuve (+2,2 %) ont également augmenté.

Location et location à bail par rapport aux ventes de logements

Le secteur de la location et de la location à bail a augmenté de 0,9 % au quatrième trimestre, les bureaux d’agents et de courtiers immobiliers et les activités liées à l’immobilier (+8,8 %) étant ceux qui ont le plus contribué à la croissance ce mois-ci. Il s’agit du deuxième trimestre consécutif de croissance, les réductions des taux directeurs en octobre et décembre 2024 ayant permis de diminuer les coûts hypothécaires.

Augmentation des dépenses des ménages

Les dépenses des ménages ont augmenté de 1,4 % au quatrième trimestre, soit la plus forte croissance depuis le deuxième trimestre 2022. La hausse des dépenses en camions, fourgonnettes et véhicules utilitaires sport neufs est à l’origine de l’augmentation globale, suivie par les services financiers et les services de télécommunication. 

Les dépenses des ménages ont augmenté de 2,4 % en 2024 par rapport à 2023, ce qui reflète une hausse de 1,6 % pour les biens et de 3 % pour les services. La contribution la plus importante à cette augmentation en 2024 a été l’achat de nouveaux camions, fourgonnettes et véhicules utilitaires sport, ainsi que les dépenses en loyers, en services de télécommunications et en services financiers.

L’impact de la hausse des rendements obligataires sur les taux hypothécaires

Dans un contexte d’incertitude économique au Canada, les rendements obligataires ont connu une hausse significative, atteignant la barre des 4 % à la fin du mois d’août 2023, ce qui constitue un record en 16 ans. Cette hausse des rendements obligataires a eu un effet d’entraînement sur les taux hypothécaires. Les emprunteurs sont confrontés à des taux d’intérêt plus élevés, ce qui entraîne une augmentation du coût de l’emprunt. 

Les rendements des obligations de 5 ans ont commencé à baisser. La baisse a commencé en novembre 2023 et les prêteurs ont commencé à réduire les taux des prêts hypothécaires à taux fixe à mesure que le rendement diminuait. Le rendement des obligations à 5 ans se situe actuellement autour de 2,72 %.

Foire aux questions

En conclusion

Les derniers chiffres du PIB brossent un tableau complexe de l’économie canadienne. Les analystes et les économistes estiment qu’il y a presque une chance sur deux que les taux soient réduits lors de l’annonce d’avril.

L’économie réagissant quotidiennement aux taux d’intérêt, le moment est peut-être bien choisi pour vous préparer financièrement si vous souhaitez acheter une propriété ou encore renouveler ou refinancer votre hypothèque. Contactez les experts hypothécaires de nesto pour évaluer votre capacité d’emprunt et consolider votre stratégie hypothécaire.

---